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La dégradation organisée du système de santé Français

 

Ce n’est pas aujourd’hui que la casse organisée des hôpitaux publics en France a commencé ni plus généralement celle d’un système de santé pourtant autrefois l’un des meilleurs au monde.
Bien avant l’arrivée du COVID19 la pénurie de médecins généralistes est réelle. En 10 ans leur nombre a baissé de 9,1 % sur l’ensemble du territoire français.
Pourtant, la population augmente! Et ceux qui ont commencé à en souffrir furent d’abord les ruraux et les seniors puis les zones urbaines .
Une cartographie des déserts médicaux a été dressée et le résultat est inquiétant, l’Ile de France et notre secteur en font partie.
93 départements sur les 101 que compte la France enregistrent de fortes baisses du nombre de généralistes.
Les médecins généralistes sont, en moyenne, plus proches de la retraite que du début de carrière. Selon les prévisions de l'Ordre des médecins, nous perdrons un quart des généralistes d'ici 2025!
On observe un effet inverse pour les spécialistes qui s’installent en libéral et de plus en plus en secteur avec dépassement d’honoraires.
La catastrophe sanitaire était annoncée et, comme souvent, ce sont les plus vulnérables qui sont frappés de plein fouet.

Les années 70, début des réductions budgétaires dans la santé
Pour commencer à réduire ces dépenses et faire plus de place au système libéral plus juteux le gouvernement commença par réduire le numerus clausus, c’est à dire le nombre de médecins en formation, ce qui crée la pénurie de médecins d’aujourd’hui. Cette dramatique réalité sera très longue à réparer.
Les premiers médecins à disparaître furent ceux des zones les moins attractives. Alors qu'à l'inverse, les régions dynamiques, proches de la mer et du soleil ou des grandes villes ont pléthore de choix.
Cependant certaines spécialités sont également en extrême pénurie, c'est le cas de l'ophtalmologie. Dans certaines régions, les patients doivent réserver jusqu'à une année à l'avance, quand ils ne font pas le pied de grue à 5 h du matin pour espérer une visite urgente sans rendez-vous.
Le problème est identique pour les IRM : en Île-de-France le délai d’attente est de moins de 20 jours, un Breton doit attendre près de deux mois… un temps précieux pour un dépistage du cancer ou pour les maladies cardiaques.
La régression est globale.

Les hôpitaux publics dans le viseur
Les budgets pour la Sécurité sociale visent à combler le déficit au prix de lourds sacrifices. Le ministère impose la baisse des remboursements et en parallèle il pousse à l’augmentation de l’ambulatoire, ce qui revient à faire baisser le prix et le volume. Les conséquences de cette recherche de rentabilité sont infernales pour un secteur déjà chauffé à blanc.
Au-delà même des conditions de traitement de patients devenus des clients un autre indicateur existe : lle taux de suicide des soignants est 3 fois supérieur à la moyenne nationale, elle-même particulièrement élevée en Europe.

La baisse des remboursements de la Sécu et l’augmentation des tarifs des mutuelles
Le reste à charge à l’hopital a progressé de 102 % et de 130 % chez les spécialistes en 2018. La conséquence est tragique: certains patients attendent ou refusent carrément de se faire opérer, faute de moyen, en France, en 2018, dans un pays qui se targue d’avoir l’un des meilleurs systèmes de santé au monde…

Un fossé ville/campagne et riches/pauvres
80 % des médecins formés sont des citadins issus de familles plutôt favorisées. Ils ne veulent travailler ni à la campagne, ni dans les milieux sensibles.
Ce fossé ville/campagne est redoublé par le fossé aisés/défavorisés : à 35 ans, un ouvrier a une espérance de vie inférieure de 7 ans à celle d'un cadre. L'accès aux soins des foyers modestes est moindre, suite notamment à la réforme Touraine. Ils consultent moins souvent les généralistes, encore moins les spécialistes, et sont moins nombreux à recourir au dépistage et à la prévention. L'objectif de réduction des dépenses se poursuit.

Les suppressions de lits dans les Hôpitaux publics
100.000 lits fermés entre 1995 et 2015 ans (Ref DREES), un premier recul de l'espérance de vie en 2015, mais le gouvernement continue à fermer des hôpitaux de proximité et des petites maternités ! Depuis deux ans, les erreurs de soins se multiplient, mais l'administration renforce "un cercle vicieux de surcharge qui épuise les professionnels et désorganise les services" (expertise SECAFI APHP mars 2016).
Dans le cadre du plan de redressement des finances publiques, le gouvernement a demandé aux hôpitaux de réaliser 3 milliards d'euros d'économies en trois ans, en fermant 10% des lits en chirurgie et médecine actuellement disponibles, soit 16.000 lits à fermer.

Encore une fois, c’est une France à deux vitesses que nous construit la course au profit
D’un côté, des urbains riches et bien formés ayant accès à tout: éducation, emplois, structures de santé, etc. De l’autre, les perdants de la mise en concurrence mondialisée. Mais avec le COVID19 tout le monde y perd.

OPINIONS
est le Journal des communistes de Sarcelles

Plusieurs journaux à caractère exceptionnel ont été créés durant cette période de pandémie pour réfléchir, analyser, informer, débattre sur les causes et les conséquences de cette crise et chercher à ouvrir des voies à la solidarité et des perspectives politiques pour construire réellement des "jours heureux".

Journal Santé n°1 Mars 2020

Le PCF demande le confinement général
et la mise à l’arrêt des secteurs non indispensables

 

A Sarcelles comme dans toute la France l’heure est au confinement et à la solidarité entre tous en général et envers les plus fragiles en particulier.

Les services municipaux qui peuvent encore fonctionner sont à pied d’oeuvre pour informer, aider, accueillir les adultes et les enfants qui ont besoin des autres. Des informations en ce sens sont disponibles sur le site de la Ville de Sarcelles et relayés par tous les outils de communication disponibles.
Le Maire, Patrick HADDAD et les élus de l’équipe municipale en place pilotent les actions et sont à la disposition de nos concitoyens pour apporter aide et assistance.
Des chaînes de solidarité s’organisent en prenant en compte les contraintes du confinement.
Un seul message, RESTEZ CHEZ VOUS , PRENEZ SOIN DE VOUS ET DES AUTRES.
Dans ce cadre les communistes de Sarcelles tiennent à apporter tout leur soutien aux agents des différents services publics et en premier lieu ceux de la santé qui sont en première ligne contre le COVID19. Nous étions avec eux dans les manifestations contre la casse de l’Hôpital public (pourquoi le gouvernement ne les a pas écouté?), nous sommes avec eux aujourd’hui et le seront encore demain quand il faudra redescendre dans la rue.
La seule solution pour stopper l'épidémie, freiner sa propagation, c'est le confinement général. Pourtant 45 % des salarié-es sont aujourd'hui contraint-es de travailler dans des secteurs non indispensables à la gestion de l'urgence sanitaire.

Au contraire les ministres Le Maire, Véran et Pénicaud demandent aux entreprises et à leurs salarié-es de travailler. C'est inadmissible ! Airbus envisage de réouvrir ses lignes de productions tandis que des entreprises du BTP ne savent plus quoi faire ! Le gouvernement devrait concentrer ses efforts sur la mobilisation des cliniques privées pour la prise en charge des malades.
Et comble de l’indignité la majorité de Droite, LaREM , LR et d’autres dont les députés de Sarcelles, François Pupponi et François Da Silva, unis dans la honte, votent un Etat d’urgence qui s’attaque une fois de plus au Code du travail et ne dit pas un mot sur les ressources des actionnaires dont les fortunes placées en bourse et dans les paradis fiscaux sont préservées.

C’est pour cela que les parlementaires Communistes et Insoumis ont voté contre et que les parlementaires socialistes se sont abstenus lors du vote ce 22 Mars de cette loi d’urgence dont il faudra veiller à ce que ses conséquences s’arrêtent véritablement à la fin de cette pandémie.
D’ci là bon courage à toutes et à tous, renforçons les liens entre nous et respectons de la façon la plus responsable qui soit les consignes e sécurité contre le COVID19 en attendant que le dépistage systématique et la recherche médicamenteuse produisent leurs effets.
Très solidairement,
Manuel ALVAREZ
Pour le collectif des communistes de Sarcelles

Crise sanitaire: Hôpital de Gonesse,
aujourd'hui on applaudit, demain on soutient les luttes !

 

Celles et ceux qui ont dû passer par les urgences de l’hôpital de GONESSE ces derniers mois se souviendront sans doute de cette affichette collée à l’accueil « vous n’attendez pas 4 heures parce que nous sommes en grève, nous sommes en grève parce que vous attendez 4 heures »

C’est que la situation était alarmante : l’hôpital a été reconstruit sur la base de 500 lits au lieu des 900 existant auparavant. Et les restrictions budgétaires de 2018 et 2019 ont conduit à la disparition supplémentaire de 56 lits et 75 postes de travail.

Depuis 2013 et comme tous les établissements français, l’hôpital de GONESSE a dû se soumettre à un plan d’économie dans le cadre du COPERMO (comité interministériel de performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers).

Derrière la technocratie des procédures et la magie des mots se cachent les pénuries et les restrictions de toutes sortes. Au total 69 000 lits ont été fermés depuis 15 ans dans les hôpitaux publics et d’autres dizaines de milliers remplacés par des « couchettes sanitaires » pour favoriser l’ambulatoire.

Et maintenant avec la crise sanitaire, si vous appelez le SAMU, vous serez conduit dans cet hôpital de GONESSE. Vos soins dépendront de cet hôpital et c’est son personnel qui compensera par son engagement et son courage, les failles qu’il dénonce et combat depuis des années.

Le 20 mars la presse s’est fait l’écho du cri d’alarme lancé par notre camarade sarcellois, Mohamed FARID. Pour le délégué CGT de l’établissement, les moyens en lits et surtout en personnels pourraient bien ne pas suffire.

La crise impose des solutions d’urgence, des réponses immédiates.

Mais elle révèle aussi la folie des politiques suivies avec obstination depuis les années 1990. La seule façon de faire face sera d’entendre les revendications, de mettre un terme aux politiques d’austérité. Il faudra arrêter de prendre l’hôpital pour une entreprise comme une autre.

Il  faudra arrêter de croire qu’un médecin, une infirmière, un aide soignant et autres personnels de santé ce n’est qu’un cout. Il faudra raisonner avec d’autres critères que ceux du sacro-saint marché. La santé et l’hôpital sont des biens communs qui doivent faire l’objet de services publics protégés des appétits du privé.

Le covid 19 pourrait aussi tuer les politiques d’austérité

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La crise sanitaire sera dépassée.

Le COVID 19 aura semé la mort et les larmes. Mais il sera vaincu. A force de discipline, de courage, de recherche, d’abnégation, il finira par être éradiqué.

Mais il pourrait avoir fait une victime inattendue : la politique d’austérité qui conduisait l’hôpital dans l’impasse depuis 30 ans.

La politique criminelle qui derrière les masques de la rationalisation, de la modernisation, livrait notre santé au marché, aux appétits insatiables des groupes pharmaceutiques pourrait bien avoir du plomb dans l’aile.

Il faudra bien du culot aux dirigeants qui voudront demain expliquer que l’hôpital ça doit être géré comme une entreprise et qu’un patient c’est d’abord un client !

Celles et ceux qui ont applaudi et remercié les personnels de santé le soir à 20h, n’oublieront pas facilement ce qu’ils doivent à leur engagement professionnel. On ne leur fera pas facilement croire que l’infirmière qui a soigné leur papa, au péril de sa vie, doit travailler quatre ans de plus et perdre son régime de retraite.

Ils seront plus attentifs et plus critiques qu’avant, quand on leur expliquera que la meilleure politique c’est de fermer des lignes de production en France pour acheter nos médicaments, nos masques, à l’étranger.

En tout cas les communistes feront tout, dans les semaines qui viennent, pour que les leçons de cette crise sanitaire soient perçues et retenues par leurs collègues et leurs voisins. Ils feront tout pour prendre Macron au mot quand placé devant l’évidence, il découvre, que la santé, l’alimentation sont des bien communs qui ne peuvent pas dépendre des lois du marché.

Un aveu involontaire : le capitalisme a fait son temps !

Les ex-salariés de l'usine de bouteilles à oxygène Luxfer
exigent la nationalisation immédiate de leur entreprise

Hélène NAZET-L’Humanité-22 Mars 2020

Après les masques, les gants, les tests, les soignants seront-ils privés de bouteilles à oxygène médical ? Les 134 ex-salariés de l’entreprise Luxfer de Gerzat, près de Clermont-Ferrand, alertent sur ce risque depuis l’annonce de la fermeture de l’entreprise en décembre 2018. Il n’était alors question ni de Covid-19 ni de pandémie. « C’est criminel de fermer une telle entreprise. Notre production est d’utilité publique », répète depuis quinze mois, Axel Peronczyk, représentant du personnel CGT de l’usine de Gerzat. Les anciens salariés sont mobilisés depuis quinze mois pour défendre leur production, leur savoir-faire, unique en France, et occupent l’établissement depuis le 20 janvier pour empêcher le départ des machines. Confinés comme tout un chacun, ils ont réorganisé leur occupation assurée en alternance par l’un d’eux à la fois. Mais la défense de leurs emplois est passée au second plan face la pandémie.

L’État se fournit en Grande-Bretagne et en Chine

« Les Luxfer veulent se rendre utile face à la maladie », font-ils savoir. Aujourd’hui au chômage, ils ont fait passer le message au ministre de l’Économie, Bruno Lemaire : ils sont prêts à reprendre la production immédiatement. Et viennent de lancer une pétition sur change.org  en faveur de la « nationalisation définitive » de l’usine auvergnate s’appuyant sur les propos d’Emmanuel Macron, qui, le 12 mars, avait jugé que  « la pandémie révèle que des biens et des services doivent être placés en dehors de la loi du marché », suggérant de « reprendre le contrôle » notamment « de notre capacité à soigner ». Près de 7000 signataires soutenaient la nationalisation à peine 48 heures après la mise en ligne de la pétition, ce vendredi. L’usine de Gerzat fabriquait 220 000 bouteilles haute-pression par an, dont la moitié pour l’oxygène médical, 40 % pour équiper les pompiers et 10 % pour l’industrie. L’État français était l’un des principaux clients de l’entreprise et doit désormais se fournir en Grande-Bretagne, voire en Chine.

Un risque inquiétant de pénurie

André Chassaigne, le député du Puy-de-Dôme, lui-même infecté par le virus et hospitalisé quelques jours, signe avec sept élus communistes du département, une lettre à Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances, exigeant à son tour la nationalisation immédiate de l’entreprise. « Nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation particulièrement dramatique (…). Les besoins de notre pays, comme de nos voisins européens, explosent alors que Luxfer à Gerzat, seule usine de production de bouteilles d’oxygène médical, reste à l’arrêt », écrit le parlementaire, inquiet de l’absence d’information sur le stock de bouteilles disponibles. Et des risques de pénurie.

Mais l’argument sanitaire n’est pas le seul qui devrait faire pencher la balance du côté de la réquisition. En fermant son établissement auvergnat, la groupe Britannique Luxfer, une multinationale qui compte parmi ses actionnaires les principaux fonds de pension dont BlackRock, ne s’est pas débarrassé d’un canard boîteux. Au contraire, au moment de l’annonce de la fermeture, les carnets de commande de l’établissement étaient pleins. Les bénéfices affichaient une hausse de 55 %.

Condoléances

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Des Sarcelloises et des     Sarcellois sont et ont été victimes du COVID19. Certains sont malades confinés chez eux, d’autres sont pris en charges par les services de santé et d’autres hospitalisés. A tous nous leur souhaitons beaucoup de courage, beaucoup de forces et un aussi prompt rétablissement que possible.

Malheureusement nous  déplorons aussi des décès.

C’est dramatique et nous en sommes tous bouleversés. Dramatique encore plus de ne pouvoir accompagner nos proches dans leurs derniers moments, leur dernière demeure.

Nous tenons à transmettre aux familles nos plus       sincères condoléances et leur apporter dans leur souffrance tout notre  soutien, notre solidarité.

Sarcelles :
Une maison de retraite
face à la crise sanitaire

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Une société se juge aussi à la   manière dont elle traite ses anciens.

La maison de retraite privée est souvent la seule solution pour la prise en charge des personnes âgées.

Et bien sûr, les sacro-saintes Lois du Marché l’imposent, le placement s’effectue le plus souvent dans un établissement privé

Notre camarade Cynthia, aide soignante et déléguée syndicale,  témoigne sur les réseaux sociaux ce vendredi 20 mars :
Bonjour à tous, je suis outrée à la Mapi nouvellement Korian les merlettes » pas de masques pour les soignants….3 cas avérés et 4 suspicions ».

Les réactions de soutien et les protestations ont été nombreuses.

Cynthia a fait le tour des autres établissements et elle y a trouvé la même situation. Les mêmes risques.
Elle conclue sur FB :
« Pendant des années on nous a imposé de considérer les EPHAD et l’hôpital comme une entreprise.
« On nous a imposé de considérer nos patients comme des clients.
« On nous a imposé des critères de gestion déshumanisé en vertu desquels le temps passé n’était qu’un cout.
« Et aujourd’hui face à la crise Emmanuel MACRON avoue que c’était une folie et qu’on ne doit pas laisser aux lois du marché la Santé.
« Je vous promets qu’en ce qui me concerne j’en tire une leçon : quelles que soient les pressions, les fausses évidences je n’oublierai pas… qu’être à gauche c’est d’abord conserver le sens de        l’humain et de l’intérêt général.

Où sont les masques ?

 

En 2006, la France disposait d’un stock de 200 millions de masques FFP2 et de 6000 respirateurs artificiels. Selon un rapport sénatorial daté de 2015, c’est en 2011, que, nouvellement nommé Ministre de la Santé,   Xavier Bertrand décide, contre l’avis du Haut   Conseil de la Santé       Publique  de démanteler les stocks stratégiques de masques FFP2. Les masques chirurgicaux, dit masque anti-projection, suffiront bien à faire face à une pandémie! Pour faire quelques économies, l’Etat se décharge sur les employeurs, qui devront eux, faire des stocks de masques FFP2. 

Journal Santé N°2 Avril

LE FESTIN DES GROUPES PHARMACEUTIQUES (…)

 

La course au profit au détriment de l’outil de santé est une constante dans les stratégies des groupes pharmaceutiques Français. La responsabilité du Gouvernement actuel n’est pas moindre mais il ne fait qu’accompagner la responsabilité des gouvernements précédents qui ont tous avalisé et accompagné ces funestes entreprises.

Regardons ce qu’il en a été du groupe SANOFI entreprise transnationale française au cinquième rang mondial selon le chiffre d'affaires, et au onzième pour la capitalisation boursière ; ce qui montre la férocité de la cupidité des dirigeants de ces groupes et de leurs actionnaires et les risques qu’ils ont délibérément fait prendre aux usagers de la santé.
Sanofi est un groupe pharmaceutique qui s'est constitué par des acquisitions successives, et par la fusion en 2004 d’Aventis et de Sanofi-Synthélabo.
Aventis étant né en 1999, de la fusion de Hoechst, Rhône-Poulenc , Roussel-Uclaf, Rorer et Marion et Fisons  Sanofi-Synthélabo étant né en 1999,  de la fusion de Sanofi (filiale du groupe pétrolier Elf) et de Synthélabo (filiale du groupe de cosmétiques L'Oréal).
Ces fusions intensives se sont toutes accompagnées de suppressions d’emplois, de fermetures de sites, de développement de la précarité, d’angoisses pour les salariés et leur famille.

Cette stratégie a été menée dans la continuité par des hommes qui ont tous dirigé et/ou participé aux fusions, absorptions, déconstruction, cessions, restructuration de Roussel Uclaf, d’Aventis, Synthélabo, Rhône Poulenc et aujourd’hui Sanofi : Thierry Desmaret, Igor Landau, JR Fourtou, JF Dehecq, Chris Viehbacher, Serge Weinberg…

Des hommes qui tous, se sont enrichis. En 9 ans, les dividendes ont explosé : +133%. En 2014 : 3,7 milliards seront versés aux actionnaires soit 55% du résultat net.

Tous, sont ou ont été, membres ou président du conseil administration.

Durant, ces 15 dernières années, leur obsession de la rentabilité financière les a conduit à supprimer des activités indispensables en recherche comme en production (exemple : la recherche de nouveaux antibiotiques. Complètement obnubilées par l’augmentation du dividende, les restructurations se sont succédées à un rythme démentiel de 2009 à 2014 conduisant en France à 4800 suppressions d’emplois directs en 6 ans).

L’entreprise que veulent les salariés, dont le pays a besoin, est-elle faite pour les actionnaires et leurs immenses dividendes ou pour favoriser la santé de tous en s’appuyant sur l’avancée des connaissances et des coopérations dans le monde. Cette entreprise ne doit-elle pas disposer de moyens pour un travail de qualité ? Ces objectifs ne seraient- ils pas plus stimulants ?

N’avons-nous pas envie de construire ensemble, avec toutes les composantes de la société civile, un avenir innovant, éthique, porteur de progrès et de démocratie ?

La crise sanitaire à Sarcelles comme ailleurs nous concerne tous.

 

Tous à Sarcelles, nous guettons les nouvelles, nous inquiétant pour nos proches.
Tous, nous nous interrogeons sur les causes et les conséquences de cette épidémie.
Tous à Sarcelles, nous disposons d’un même socle d’informations :

La France était mal préparée. On a trop tardé à écouter les personnels de santé quand ils réclamaient plus de moyens. On a trop laissé faire l’industrie pharmaceutique qui nous a privé de notre capacité à fabriquer des médicaments. On a trop sacrifié la      recherche publique qui, privée de budget n’a pas pu poursuivre ses efforts après la   première épidémie de Corona virus en 2003.
Nous n’oublierons sans doute pas. Nous en sortirons meurtris. Plus méfiants et plus exigeants.
Avec cette question : Maintenant comment faire pour que cela n’arrive plus ?

Nous vivons ou travaillons à Sarcelles, sommes des soignants, agents hospitaliers, du secteur Public ou du secteur Privé, nous sommes des professionnels de la santé, nous travaillons pour un groupe lié à l’industrie pharmaceutique, nous sommes chercheurs, nous travaillons auprès de personnes âgées ou handicapées, nous sommes usagers, nous sommes assujettis à la Sécurité Sociale, nous sommes syndicalistes, nous sommes élus, nous sommes de simples citoyens.
Nos opinions sont sans doute diverses, mais nous partageons le même espoir :
préserver la sécurité et la santé de ceux que nous aimons.
Bien sûr, seul, on peut observer mais on reste sans influence. On se sent inutile.
Alors rassemblons nos forces et nos expériences. Agissons ensemble à Sarcelles.

Quand nous observons un manquement, quand nous voyons qu’une mauvaise décision est prise, quand la gestion quotidienne est dictée uniquement par l’argent et génère des risques, quand un budget est dangereusement rogné, quand un médicament vient à manquer en pharmacie, alertons !
Restons en liaison, communiquons-nous les informations dont nous disposons.
Devenons ensemble ici à SARCELLES, via les réseaux sociaux, des LANCEURS D’ALERTE.
Devenons ensemble, ici à SARCELLES des INFLUENCEURS, qui proposeront, relaieront les revendications, dénonceront publiquement les décisions dangereuses.

Ne laissons plus l’hôpital, le SAMU, les pompiers, les maisons de retraites, les infirmiers etc…repartir isolés dans la vie quotidienne.
Tout cela nous appartient. Tout ce réseau contribue à notre SANTE et à notre SECURITE. Tout cela est notre BIEN COMMUN.
Si cette initiative Sarcelloise est reproduite partout où c’est possible nos exigences deviendront incontournables.

Nous sommes prêts quant à nous, communistes, a y contribuer.
Très solidairement,
Jean-Jacques KRYS
Pour le collectif des communistes de Sarcelles

HOPITAL DE GONESSE : UN EXEMPLE A MEDITER

 

Voici ce que l’on pouvait lire sur le site du Centre Hospitalier de Gonesse ce 1er Avril 2020 :

Covid19 Appel aux dons de masques, blouses, combinaisons, lunettes antiprojections
« Le Centre Hospitalier de Gonesse lance un appel à toutes les entreprises qui possèdent des masques FFP2, FFP3 et chirurgicaux, des blouses, surblouses ou combinaisons jetables.
Faites un don de vos matériels à nos professionnels de santé qui font face à la pandémie du Covid19.
Ils en ont grand besoin ! »
Et ce n’était pas un poisson d’avril !

Nous qui avions le système de santé le plus performant du monde, voilà où nous en sommes !
Impréparation ? Imprévoyance ? Economies budgétaires criminelles ?
Il y aura un bilan à tirer et tout cela sera devra être tiré au clair.

Mais il faut regarder plus loin encore.
Si nous sommes partis au combat contre l’épidémie si mal armés c’est pour des raisons plus profondes et plus graves.
Les coronavirus forment une famille comptant un grand nombre de virus qui peuvent provoquer des maladies très diverses chez l’homme
On les connait depuis 2003. A l’époque on lui a donné au virus le nom de SRAS. L’épidémie du SRAS avait fait de nombreux morts. Des recherches ont été lancées pour mettre au point des traitements et des vaccins.
Mais l’épidémie passée, les retours sur investissement ont été jugés insuffisants. Les projets ont été mis en veille faute de financements.
L’industrie pharmaceutique et les pays riches ont peu investi dans ce domaine car le marché n’était pas jugé assez rentable et les populations concernées paraissaient être celles les pays pauvres en voie de développement.
Tout le problème est là.
Le combat contre le COVID 19 aurait pu bénéficier de ces recherches. Mais les décideurs font leurs choix en fonction de l’argent à gagner à court terme. Pas de marché, pas de recherche. Pas

de profits, pas de vaccins.
Voilà pourquoi nous disons que la santé est un BIEN COMMUN qui ne doit pas dépendre de ces critères financiers.
L’industrie pharmaceutique, les hôpitaux, les personnels leurs salaires, leurs carrières, leurs conditions de travail, leurs retraites, les coopérations entre secteurs publics et privés, l’organisation des équipes de sécurité police et pompiers, plus rien de tout cela ne doit être laissé aux mains de ceux qui n’ont que l’argent pour boussole.
Les citoyens doivent avoir un droit de contrôle démocratique.
De ce point de vue l’exemple de l’hôpital de Gonesse mérite d’être souligné :
Sa reconstruction a été réalisée en application de la loi d'orientation de 2016.
Il s’agissait officiellement d’instaurer être un nouveau mode de coopération entre les établissements publics de santé à l’échelle d’un territoire. La coopération autour d’un projet médical partagé avait pour objectif affiché de permettre aux établissements de santé de soigner mieux et à moindre coût.
Le résultat réel ça a été la perte de moyens dans les Hôpitaux de proximité. L’hôpital de Gonesse a été reconstruit en passant au passage de 900 à 500 lits, comme nous l’avons rappelé dans notre édition de mars
Quel était le préalable à la mise en œuvre de cette reconstruction ? L’application du décret 2010-361 du 8 avril 2010 relatif au conseil de surveillance des établissements publics de santé.

Notre hôpital a donc subi une autre mutilation : l’ancien Conseil d’Administration au sein duquel siégeaient des élus et des représentants des salariés à été remplacé par un simple Conseil de Surveillance qui n’a plus que voix consultative.
Preuve, à contrario, que l’intervention citoyenne est bien le meilleur antidote contre le virus de l’austérité et de l’argent-roi.

SANTE : FAIRE PRÉVALOIR L’INTÉRÊT GÉNÉRAL ET L’INTÉRÊT NATIONAL

 

La France manque de masques pour affronter l’épidémie du COVID 19.

Les ministres auraient dû prévoir. Il ne fallait pas faire d’économies sur un sujet aussi vital.
Certes !
C’est clair l’austérité est criminelle dès lors qu’il s’agit de questions pareilles.

Mais voyons plus loin :
Voyons au-delà des budgets publics.

Qui décide que la fabrication de masques en France n’est pas rentable et qu’il sera plus juteux de commercer avec la Chine pour revendre dans notre pays ?

Qui décide que la recherche pour un médicament ou un vaccin n’est pas rentable ?

Qui décide que la fabrication en France d’un  médicament, n’est pas rentable ?

Réponse : Les actionnaires des groupes industriels et des groupes pharmaceutiques.

C’est là qu’est la vraie question. Ils décident seuls. En fonction de leurs seuls profits immédiats.

Et pour prévenir toute question embarrassante ils déploient une montagne d’arguments :

Il ne faut pas que l’Etat se mêle de tout. Il ne faut pas altérer les Lois du Marché. Laissez faire les entreprises et tout ira pour le mieux.

Notre vigilance doit s’exercer à ce niveau-là aussi.

Nous devons bien sur intervenir chaque fois qu’une décision nous est imposée en raison d’une politique d’austérité. Mais nous devons aussi mesurer les conséquences des décisions  de gestion qui contredisent l’intérêt général.  Dès lors qu’il s’agit d’un BIEN COMMUN vital pour les populations, les citoyens doivent        intervenir.

MACRON nous dit aujourd’hui : On ne fera plus pareil. On va faire un grand plan pour la santé. Difficile d’en dire moins quand depuis des mois et des années les urgentistes, les infirmières, les responsables hospitaliers crient leur colère et leur désespoir.

Mais comme le font remarquer syndicats et    associations, ce ne serait pas la première fois qu’une promesse ne  serait pas tenue.

Et surtout ces promesses, non chiffrées et non datées, ne dessinent aucune politique industrielle publique pour la santé qui pourrait peser sur les Lois du Marché et venir contrarier la recherche du profit immédiat.

Il nous faut imposer de nouvelles politiques publiques Réorienter les budgets. Et imposer des choix industriels   reposant sur des critères d’intérêt généraux.

Il nous faut simultanément , et cela va bien dans le sens de l’intérêt général, prendre en considération les nécessités de l’indépendance nationale. Nous découvrons avec effroi, à l’occasion de cette crise sanitaire, à quel point nous dépendons des Etats Unis, de la Chine de la Corée et du Japon pour nos médicaments. Nous avons en France les savoirs faire et les moyens d’un grand pôle de recherche publique qui garantisse à notre peuple la sécurité en matière de santé.

Le Gouvernement Français pourrait également agir pour que l’OMS et l’ONU régulent ces marchés et imposent le respect de droits préservés pour chaque nation.

Les tensions apparues récemment sur les approvisionnements en masques avec des détournements de marchandises perpétrés par un Etat à l’encontre d’un autre Etat, les difficultés à mettre en œuvre des solidarités internationales, et même les surenchères de Donald Trump pour acheter des masques vendus par la Chine à la France, montrent à quel point ces exigences   deviennent cruciales.

A SARCELLES LA MAIRIE AIDE AU SOUTIEN RENFORCE

 

Les parents ont décidé d’être prudents et du coup rentrée à minima  à Sarcelles, où quelques enfants prioritaires dans quelques écoles, si bien que le protocole sanitaire est tenu.
Un grand merci au personnel de l'Education Nationale et à celui de la Ville De Sarcelles pour avoir travaillé main dans la main et en flux tendu pour construire cet accueil
progressif.
Merci également aux Sarcellois qui n'ont pas surchargé les écoles de façon à ce que les enfants prioritaires puissent être accueillis.
En parallèle, plus de 500 tablettes ou ordinateurs portables sont en cours d'acheminement et seront distribués à compter de la semaine prochaine aux élèves (une partie      seulement malheureusement) repérés par les chefs d'établissements comme ne disposant pas du matériel informatique suffisant pour le suivi scolaire à distance.
Merci à la Fondation Aéroport de Paris et au magasin Auchan pour leurs dons, complétés par la Mairie sur le dispositif Cités éducatives dont une partie des crédits a pu être
converti, à la demande des Maires, en investissement en matériel.
Enfin, plus de 150 élèves bénéficient d'un soutien à distance en dehors de l'école, dans le cadre du Programme de Réussite Educative.

Numéro municipal à contacter en cas de difficulté scolaire : 06 37 40 90 15

Prenez soin de vous et de vos enfants

Réseau école du PCF
Note sur l’école numérique 

 

Fidèle à son habitude, Jean-Michel
Blanquer joue sur les ambiguïtés de son discours. D’un côté, il justifie la réouverture des écoles au nom de la justice sociale et de la lutte contre les inégalités. De l’autre, il permet aux familles de choisir les modalités d’enseignement qu’elles préfèrent, remettant en cause l’école publique pour tous, et encourage le développement de l’école à distance, via le numérique, non seulement pour la fin de l’année mais aussi pour la suite.

→ À ce sujet, voir l’article du Café pédagogique publié le 11 mai :  

En outre, à la rentrée, seront organisés des États généraux du numérique à l’école… là où l’on aurait pu attendre des États généraux contre les inégalités à l’école !

Cette perspective pose plusieurs
questions :

Développement du numérique et
intérêts privés

Le développement du numérique à l’école suscite l’appétit des acteurs
privés.

→ À ce sujet, voir l’article de Médiapart, en cliquant sur ce lien

Cela pose évidemment la question de la protection des données personnelles des élèves comme des personnels. Le ministère ne le nie pas mais estime qu’il suffit de demander aux acteurs privés des
garanties en la matière, par exemple en inscrivant des clauses dans les contrats. Non seulement, on peut douter de l’honnêteté du ministère comme des entreprises privées en la matière. Mais
surtout, le recours à des organismes
privés pose d’autres questions : les élèves sont un public captif qui intéresse le privé car cela permet de leur donner des habitudes dès le plus jeune âge (utilisation des logiciels Microsoft ou Google plutôt que des alternatives libres) ; le privé y voit surtout une belle perspective de
profit…

D’où une autre ligne possible, en faveur du développement des ressources numériques en interne, ce qui ne parait pas inconvenant pour un ministère de cette taille.

Cela dit, cette perspective ne doit pas nous faire oublier d’autres questions.

2. Développement du numérique et
inégalités

3. Utilité pédagogique du numérique

4. Le numérique comme Cheval de Troie pour transformer l’école

Vous pouvez consulter l’intégralité de cette note en cliquant ICI

A SARCELLES C’EST LA SOLIDARITE CONTRE LA CUPIDITE

 

A Sarcelles comme dans d’autres villes face à la crise sanitaire la municipalité à fait le choix de la solidarité, de l’entraide et de la mise à disposition des services municipaux pour aider les citoyens.

Voirie, CCAS, Enfance, Petite Enfance, ...tous les services sont à pied d’ouevre pour soutenir les concitoyens et en particulier les plus exposés au virus.

Ces services sont en première ligne et ils bénéficient pour cela du matériel que la municipalité a pu obtenir avec de grandes difficultés tant l’état d’impréparation était grand et consternant.

Le courant de sympathie, la reconnaissance des habitants pour les agents de la ville est grand, juste et légitime.

Nos agents montrent ainsi en ce moment de crise si particulier, la véritable face d’un service public qui œuvre pour l’intérêt général malgré des conditions de travail particulièrement éprouvantes pour tous.

Pour autant ils ne suffiraient pas pour maintenir les relations sociales indispensables dans une communauté de près de 60 000 habitants et répondre à tous les besoins. C’est pourquoi la ville soutient et invite les citoyens, les associations à prendre toutes initiatives qui vont dans le même sens.

Ainsi dès le début ou quasiment une chaîne de solidarité s’est mise en place entre habitants solidaires pour faire les courses de certains, aller chercher les médicaments à d’autres, rechercher le matériel manquant à d’autres, apporter une touche d’espoir à ceux dans la difficulté.

Ce sont souvent des initiatives individuelles mais aussi des initiatives collectives de telle ou telle association toutes modestes certes mais toutes admirables de générosité et de désintéressement.

 

C’est le cas par exemple de l'association « Annivoeux » qui a expliqué au Parisien Val d’Oise du 1er Avril avoir offert un gâteau, aux personnels soignants du service réanimation de l'hôpital privé nord parisien de Sarcelles. En temps normal, Annivoeux organise des anniversaires dans les hôpitaux pour des enfants atteints d'un cancer. « Nous ne pouvons réaliser nos activités en ce moment, mais nous souhaitons continuer à montrer notre solidarité, insiste Samirra Abdouni. Surtout, j'espère que cela va créer une chaîne. Que des particuliers apportent de l'aide aux personnels soignants de l'HPNP à travers des petits gestes comme celui-ci. »

En parallèle, la responsable associative a lancé la chaîne YouTube « O'Douceurs d'Annivoeux » à destination des personnes confinées. « Pour soutenir tout le monde, appuie-t-elle, et que des ateliers culinaires gratuits soient réalisés par des bénévoles ! »

C’est aussi la cas de l’association « Le Club des Belles Images »  le CBI - club des Belles Images - photo club de Sarcelles - qui a proposé de réaliser et de partager des photos de ce moment inédit qu'est cette période de confinement. Soit des images vues de sa fenêtre, soit lors d'actions solidaires avec les autres habitants dans le cadre d'aide aux courses par exemple, en respectant bien évidemment les règles de distanciation sociale et dans le cadre des heures de sortie autorisées. Soit chez soi, dans son jardin si on a la chance d'en avoir un.

Ce sont aussi des associations qui comme l’ACDPA adapte son fonctionnement à cette situation du confinement et après concertation avec les parents, ont envoyé à tous leurs jeunes les play-back (bandes son orchestrales) des chansons travaillées avec eux, ainsi que tous les textes. Le standard téléphonique de ACDPA est resté ouvert de 10h à 19h pour eux, afin de : 1°/- les entendre et corriger, en direct (au téléphone), interprétation et justesse, 2°/- répondre aux demandes d’explications des textes, 3°/- maintenir avec eux un contact fraternel et, dans la mesure du possible, pédagogique avec eux et leurs familles, 4)/- leur assurer un relais sur les documentations audio et vidéo qui pourraient leur servir.

Pour cette association agir ainsi c’est le simple respect de leur devoir citoyen en tant qu’association engagée dans les luttes antiracistes, et le partage de valeurs humaines et citoyennes, de rester à l’écoute de leurs jeunes et de moins jeunes, et d’essayer, avec leurs maigres moyens, de les aider à passer ce cap plus que difficile.

Tous ces exemples sont bien le contraire de la courses aux profits que nous ont organisé les plus grands groupes pharmaceutiques au monde parmi lesquels nous trouvons le groupe français SANOFI à la 5ème position (voir l’article consacré à SANOFI).  

Journal Santé N°3 Mai

Une fausse rentrée avec de vrais dangers

 

Tous les médias bien pensants se font les portes paroles du Gouvernement et nous ordonnent de faire revenir les enfants à l’école.
Sans cela c’est la catastrophe économique assurée.

Bien sûr, le Gouvernement nous l’assure, toutes les conditions sanitaires sont mises en œuvre, aucun danger vous dit-on, tout est prévu dans un premier tome de 54 pages de consignes et si besoin un deuxième est déjà sous presse. Et puis rendez vous compte les difficultés scolaires,  les inégalités qui vont exploser ...ah oui elles existaient avant !

Non bref c’est pas sérieux, la municipalité de Sarcelles fait tout ce qui est en son pouvoir pour accueillir  les enfants que les parents sont contraints de faire venir à l’école, mais ni le cœur ni la raison ne sont de la partie.
Mais comment penser que ces quelques jours d’école, dans des conditions si particulières, et parfois traumatisantes, vont être favoriser la socialisation, les apprentissages et encore plus le rattrapage des semaines perdues.
Non soyons sérieux, soyons courageux, il faut écouter les scientifiques, les
enseignants, les parents, les élus qui font des propositions raisonnables et
argumentées.
Et ils sont écoutés puisque ce jeudi 14 Mai  il y avait dans les écoles de Sarcelles à peine 100 enfants présents en comptant les GS, les CP, les CM2 et les enfants des personnels soignants, des enseignants et des personnels en service.
L’épée de Damoclès sur l’économie ne changera rien si l’épidémie se poursuit ou pire reprend plus fort encore.
La priorité doit rester à la santé et tous les moyens doivent lui être consacrés. Il faut redimensionner les Hôpitaux, arrêter avec cette course à la rentabilité économique qui nous mène à notre perte. Il faut donner à chacun, gratuitement, les moyens de protection nécessaires.
Et puisqu’il faut se réinventer alors ayons le courage de mettre sur la table les vraies orientations pour aller vers des jours heureux :
Relocaliser tous les secteurs économiques stratégiques : santé, énergie, transport,…
Dotons notre pays d’un véritable pôle financier apte à soutenir le développement des entreprises et tout particulièrement les PME.
Renforçons les services publics dont chacun à vu le rôle essentiel qu’ils ont joué et jouent encore pour sortir de cette crise.
Et plus encore reposons la question de la répartition des ressources, des richesses en réinvestissant cette manne financière qui s’évapore en actions en réinjectant une part plus grande des bénéfices dans le développement des entreprises. Remettons en place un véritable impôt sur la fortune au service de la solidarité et de l’économie.

Et grâce à cet appui économique aux entreprises et aux services publics, permettons à un nombre plus important de citoyens de trouver leur place dans ce monde économique, qui ne peut être une seule course aux profits, en réduisant la semaine de travail à 32h00 sans perte de salaire et en recrutant tous ces jeunes, tous ces chômeurs qui ne demandent qu’à s’épanouir dans leur vie.

Oui il est temps que l’on mette l’humain au cœur de notre société et non la cupidité, le profit.

Les enjeux de la reprise du travail

 

Les français ont tous compris que l’enjeu du retour à l’école des enfants était de permettre à leurs parents de retourner travailler.

Les réactions ne se sont pas faites attendre, enseignants, parents, syndicats, Maires, chacun avec son expérience et sa responsabilité a  réagi.

Au cœur de ses réactions l’idée suivante: on ne peut pas produire à tout prix et mettre en cause la santé des enfants.

Devant l’évidence et la force conjuguée de notre peuple le gouvernement et Macron adaptent leur discours. Le déconfinement sera pragmatique et  concerté disent-ils.
C’est beaucoup moins vrai qu’il n’y parait. Il a beaucoup été répété que les parents  pourraient envoyer leurs enfants à l’école sur la base du
volontariat. C’est faux les parents qui feraient le choix de garder leurs enfants se retrouveront
privés de chômage partiel.
Déjà au chômage partiel ils perdaient 16% de leurs salaires. Mais là à défaut de pouvoir fournir une attestation de l’école, prouvant qu’elle n’est pas en mesure d’accueillir les enfants,
ils perdront tout revenu sauf à prendre des jours de congés.

Une autre idée s’impose progressivement :
On ne peut pas non plus produire à tout prix et mettre en cause la santé des salariés.
Officiellement, Macron et le Gouvernement
invitent les patrons à la compréhension et à la concertation. Il faut créer les conditions d’une
reprise évitant au maximum le regain de 
contamination.

Il faut éviter les heures de pointe dans les
transports en commun.
Il faut comprendre les salariés qui devront rentrer plus tôt pour récupérer leurs enfants à l’école.
Dans la vie réelle ça se passe rarement comme ça.
Quant il n’y a pas de syndicats pour les
défendre les salariés restent la plupart du temps sous la menace d’être mal vus, sanctionnés voire licenciés.
Mais regardons les choses plus en profondeur : toutes ces précautions de langage montrent à quel point notre monde marche sur la tête.
Avant la crise sanitaire les transports en commun étaient chers et inconfortables. Et les heures de pointe étaient tout simplement  invivables.
Avant la crise sanitaire c’était « débrouillez-vous avec vos enfants ».
Avant la crise sanitaire c’était la mort programmée de la médecine du travail.
Avant la crise sanitaire c’était la réforme des
Comités d’Hygiène et de Sécurité et leur rôle
réduit à zéro.

Toutes les précautions de langages et les 
adaptations destinées à faire passer le 
déconfinement mettent involontairement en
évidence l’imbécilité du système dans lequel nous évoluons chaque jour.

Le « jour d’après » devrait se construire aussi en remettant le monde à l’endroit. On ne doit plus produire n’importe quoi n’importe comment.

Et la santé des salariés ne  devrait jamais plus
revenir à l’arrière-plan des préoccupations
quotidiennes.

Approfondir de nouvelles formes de gestion municipale démocratiques à Sarcelles

 

Depuis ce mois de Mars et l’intrusion du COVID19 dans nos organismes nous vivons une période particulièrement dangereuse tant pour notre santé que pour notre conception de la vie démocratique dans le pays et sur la ville.

L’Etat d’urgence sanitaire qui se poursuivra au moins encore jusqu’au 10 Juillet s’accompagne non seulement d’une grande restriction des libertés  (y compris après le déconfinement) mais d’un mode de gestion centralisant dans les mains  des exécutifs (Président, Maires,…) des pouvoirs jusque là répartis et contrôlés par les assemblées élue.

C’est dangereux dans la durée et cela invite chacun à réfléchir aux moyens et à l’utilisation de la démocratie. Un débat est en cours sur la mise en place d’applications informatiques chargées de nous tracer dans toutes les sphères de la vie. Des GPS intégrés en quelque sorte. On y reviendra.

A Sarcelles, le Maire dans les limites du contexte, qui de plus s’accompagne d’une parenthèse électorale bien trop longue, se retrouve malgré lui à gérer en pilotage direct avec une administration réduite l’ensemble des décisions et actions à entreprendre dans l’intérêt de tous les citoyens.

Malgré les conditions que nous connaissons son sens du travail collectif, son écoute et sa capacité de dialogue permettent de faire face avec efficacité en s’appuyant sur une équipe municipale réduite mais soudée, et une administration très compétente et soucieuse de ses devoirs au service du public.

Ainsi pour décider de la reprise ou non de l’école le 11 Mai, le Maire, avec l’appui des présidents des groupes politiques de la Majorité, à mis en place une très large consultation auprès des enseignants, des parents, du personnel communal, des associations, des syndicats.

Sondage sur le site de la ville, appels téléphoniques, réunions de concertation en visiophone avec les autorités représentatives, réunion du CHSCT, consultations d’autres Maires et élus pour des échanges d’expérience, ...La décision prise peut être validée ou contestée mais elle est l’œuvre du travail collectif.

Pour autant, avec le déconfinement nous allons heureusement passer à une autre étape où le Conseil Municipal va pouvoir se réunir et où les élus, Adjoints au Maire, Conseillers municipaux  délégués, Conseillers Municipaux de la majorité ou pas et de l’opposition vont pouvoir participer aux réflexions et aux décisions

Cette nouvelle étape ne sera pas parfaite car l’étape électorale à un ou deux tours est encore à venir mais c’est une étape importante pour la mise en œuvre d’un mode de gouvernance beaucoup plus en phase avec la conception démocratique de l’actuelle majorité municipale dirigée par Patrick HADDAD et dans laquelle les élus PCF apportent leurs compétences et énergies.

Ainsi demain nous devrons veiller à ce que le travail d’équipe soit la pierre angulaire du fonctionnement des instances municipales. Nous devons avoir des adjoints et des conseillers délégués qui assument pleinement leur délégation et de ce fait puissent jouer leur rôle de conseil auprès du Maire et de mise en œuvre des décisions.

Ces délégations, axées sur la confiance, la compétence et l’engagement, sont indispensables à la gouvernance démocratique et la mise en place d’un véritable Bureau Municipal, où les projets sont présentés et débattus, où les opinions peuvent être diverses voire contradictoires, où le Maire use de son rôle d’arbitre rassemble les énergies, est indispensable pour la bonne santé de la démocratie locale.

Mais cela doit aussi s’accompagner de consultations et d’espaces pour l’action de la population, de la façon la plus large possible, rencontres physiques et consultations virtuelles avec les outils que nous sommes beaucoup a avoir appris à utiliser dans l’urgence.

C’est ainsi par une maîtrise collective de l’outil démocratique, dans le respect du mandat donné par les électeurs, les citoyens, que nous inventerons de nouvelles pratiques politiques plus proches des gens, plus démocratiques et plus en phase avec les objectifs politiques que les élections à venir détermineront.

Déclaration des élu.e.s  communistes
         et partenaires d’Île-de-France    
       

Montreuil, le 9 mai 2020   

​

DANGERS D’UN DÉCONFINEMENT MAL PRÉPARÉ : DIRE LA VÉRITÉ AUX FRANCILIEN.NE.S,  RÉTABLIR LA CONFIANCE  

 

La manière dont le confinement est en train d’être levé en Ile-deFrance fait naître de nombreux doutes et craintes. Les Francilien.ne.s sont inquiet.e.s et particulièrement celles et ceux,  parents, qui sont sommé.e.s de décider si leurs enfants retourneront à l’école ou encore celles et ceux qui, pour se rendre sur leur lieu de travail, devront emprunter les transports en commun la  semaine prochaine. Notre Région reste le premier foyer épidémique avec un nombre de malades et un niveau de contamination élevés et une tension hospitalière forte. Toute la Région est classée « rouge ». Pour des raisons sociales et économiques, parce que le  confinement est une dure épreuve pour tous et toutes, singulièrement pour les personnes défavorisées, engager progressivement le déconfinement est bien sûr attendu et nécessaire. Mais nous le  redisons avec force : il doit se faire en toute sécurité sanitaire pour les Francilien.ne.s, sécurité dont l’Etat doit être le garant. Ce qui n’est pas le cas pour l’heure.
Lire la suite en cliquant ICI

contact@cooperativedeselus.fr 

 Les parents d’élèves (...)

 

Drôle de façon de fêter ce 1er mai, le jour où tous les parents qui avaient posé un arrêt maladie pour s'occuper de leurs enfants se retrouvent… au chômage !   

Nos chérubins sont sommés de rentrer en classe, et pour les y aider, on réduit encore un peu plus les revenus de leurs parents. Soyez prévenus : certes, vous aurez le choix de ne pas envoyer vos enfants à l'école, mais dans ce cas vous ne gagnerez plus que 70 % de votre salaire. Le passage obligé de l'arrêt pour garde d'enfant Covid-19 (90 % du brut pour les salariés) à celui du chômage partiel (70 % du brut pour les salariés)… une perte conséquente. Et, cerise sur le gâteau, à partir du 1er juin, il faudra en plus justifier de l'impossibilité pour l'école d'accueillir votre enfant ou produire un certificat médical pour prouver votre vulnérabilité, sinon, ce n'est plus 70 % de votre salaire que vous percevrez, mais… 0 %, donc rien !  

Si l'Ecole est l'un des postes les plus importants du budget national, c'est bien parce que tout un chacun participe de cet effort en payant des impôts, directs ou indirects. Tout un chacun, c'est aussi bien évidemment les parents. Qui, en échange de cette participation financière espéraient jusqu'à présent en la promesse, souvent non tenue, d'un avenir meilleur pour leur enfant et, à tout le moins, d'une instruction à peu près gratuite et très obligatoire. Puis, l'épidémie ravageant l'ensemble de nos pays, et en particulier le nôtre, il a été demandé de faire une pause. Les parents, soucieux de participer à l'effort de la Nation et de préserver la santé de leurs enfants, comme de la leur, ont dans un bel ensemble accepté de « faire la classe à la maison ». A juste titre sommées de rester chez elles, la plupart des familles ont joué le jeu, en lien avec des enseignants eux aussi pris au dépourvu d'un enseignement à distance pour lequel ils n'avaient jamais été ni équipés ni formés. Le virus étant bien plus complexe que prévu, désormais nous savons qu'en attendant un vaccin nous devrons tous appliquer des gestes barrière et sanitaires. Las, ces règles de

survie collective ne s'accommodent guère d'effectifs surchargés, de sanitaires vétustes, de personnels en (...)

Un Contrat de transition écologique
pour le Grand Ensemble

 

Tout le monde à Sarcelles (et ailleurs) connait le Grand Ensemble.

Initié dans les années 1960 le projet de « Ville Nouvelle » donnera naissance à 13000 logements dont 8000 seront destinés au parc locatif et 5000 seront cédés et formeront 44 copropriétés.

Un réseau de chauffage urbain est créé.

 

Aujourd’hui privatisé cet équipement collectif pose de nombreux problèmes de gestion et suscite de très nombreux contentieux. Les sociétés exploitantes sont toutes filiales d’EDF. (DALKIA filiale à 100% d’EDF et SARCELLES INVESTISSEMENTS et SARCELLES ENERGIE filiales à 100% de DALKIA)

 

En l’état ces équipements qui fournissent le chauffage et l’eau chaude à plus de la moitié des Sarcellois, représentent une part essentielle des charges pour les locataires et les copropriétaires.

Par ailleurs toutes les études réalisées, par exemple dans le cadre des audits énergétiques prévus par la Loi ALLUR, démontrent qu’une grande partie l’énergie consommée pour le chauffage du Grand Ensemble est perdue. Les bâtiments sont de véritables passoires thermiques. On chauffe à grands frais les oiseaux ! On participe au réchauffement climatique !

 

Nous estimons qu’un regard nouveau doit être porté sur ce dossier.

Les villes émettent 80% des gaz à effet de serre. Elles consomment les deux tiers de l’énergie et produisent la moitié des déchets solides.

 

Pour que demain ne soit plus comme hier il faut repenser la ville. Ici à Sarcelles nous pourrions donner l’exemple :

 

En nous emparant d’une manière offensive et ambitieuse de ce dossier nous pourrions contribuer à un environnement durable. Nous pourrions dans le même temps créer les conditions d’une plus grande justice sociale.

 

Nous proposons la mise en place d’un contrat de transition écologique impliquant l’Etat, la Région, le Département, la Ville, EDF, les bailleurs et les copropriétés.

L’Etat et EDF prétendent promouvoir la transition énergétique. Mettons-nous autour de la table et coordonnons les efforts.

A la clé des travaux de modernisations, combinant économies d’énergie, traitements des façades et des terrasses, insonorisation etc…

A la clé des vies plus confortables et la réduction de l’impact carbone du Grand Ensemble.

Une démarche écologique concrète et démocratique qui satisferait tous les sarcellois.

          Les positions
      fondamentales du PCF
         sur l’écologie


L’avenir de l’humanité se joue, aujourd’hui, en bonne partie, sur la relation qu’entretient l’humain à la planète, en interaction, plus ou moins affirmée, à la problématique traditionnellement identifiée de lutte de classes.
C’est à partir des engagements militants et citoyens, des réalisations des élu.e.s que nous voulons conforter et actualiser nos parti-pris écologiques et développer les mobilisations.
Nos analyses et nos prises de positions reposent sur des idées majeures.
Le capitalisme, au plan national, européen et mondial, exploite partout avec la même indécence, selon les mots de Marx, les hommes et la nature et il cherche à masquer ses méfaits en récupérant le concept de développement durable au travers de stratégies économiques et financières dites « vertes » dans le but de garantir ses profits.
Nous mettons du contenu de classe dans l’écologie ! La lutte, dans un même mouvement, contre les inégalités sociales et environnementales, constitue un « marqueur » communiste et celui-ci doit prendre une place prépondérante, tant dans nos analyses que dans nos actions et nos rassemblements.
Nous voulons construire un nouveau mode développement, de production et de consommation qui interroge, constamment, le comment produire, pour qui et pour quoi en intégrant très fortement les enjeux de sûreté et de santé environnementale.
Nous refusons tout projet de société qui pariearait sur les peurs. Nous nous situons à l’opposé d’une telle conception. La place du travail scientifique conserve, à nos yeux, toute son utilité pour comprendre le monde.
S’opposer à la suprématie de la finance, c’est agir pour substituer aux critères financiers du CAC 40 comme du PIB de nouveaux éléments de mesure du bien vivre au travers d’Indices de développement humain (IDH).
Pour en savoir plus
Cliquez ICI

Ursula RAMOS parent d’élève de Sarcelles dit pourquoi
elle ne mettra pas ses enfants à l’école en Mai.

 

Je commencerai mon propos en évoquant ce que le président de la république Monsieur Macron a dit, je cite « nous sommes en guerre » alors aussi loin que me portent mes souvenirs, je ne me rappelle pas avoir vu un pays développé mettre les plus fragiles au front, en première ligne, les exposant à un ennemi qui rôde et qui tue, et qui endeuille les familles.

Non je n’enverrai pas mes enfants à l’école!

Je m’insurge contre cette ordonnance précipitée, dangereuse, Pleines d’inconnues, en désaccord avec certains scientifiques et une partie des Français. (63 % du peuple sondé a dit non à la réouverture des classes en mai).

Pourquoi devrais-je Prendre le risque d’exposer mes enfants, quand je sais que la non contagiosité des enfants reste controversée aux dires des épidémiologistes qui redoutent une deuxième vague de contamination dues à la réouverture des écoles, et qu’aucune certitude quant à la sécurité de mon enfant ne m’est assurée.

J’entends bien que certains disent que l’enfant est moins
porteur et vecteur que l’adulte, et fait des formes moins graves, il n’en reste pas moins qu’il y a eu des enfants qui en sont morts.
Je ne veux pas prendre le risque de jouer à la roulette russe avec ma vie et celle des miens.

Les médias ont rapporté que 12 millions d’élèves pourraient à nouveau contaminer leurs parents et grands-parents.
Égoïstement je veux pouvoir aller travailler chaque matin sans stresser, ni avoir la peur au ventre en me demandant lequel de mes enfants ou moi, allons faire rentrer le Covid dans l’enceinte de notre cocon familial.

Lequel d’entre nous va ouvrir la porte à celui qui veut forcer tous les barrages mis en place pour l’empêcher de rentrer dans nos maisons.

Et que juste parce que l’un de nous aura par mégarde, un instant négligé les gestes barrières, cela aura eu pour conséquence la déstabilisation de ma cellule familiale ?

Où peut être que mon enfant n’ayant pas eu en sa possession le matériel nécessaire à un instant donné pour se protéger, mettra ainsi ceux qu’il côtoie en danger ?

Non je n’enverrai pas mon enfant à la reprise des cours.

La question est de savoir qui sera responsable?
Moi qui ai obéi aux injonctions de l’État, ou l’État qui pour se dégager de sa responsabilité me parle de volontariat?

Alors non je n’enverrai pas mes enfants à l’école!

Trop d’inconnues s’opposent à la reprise de l’école.

Trop de questions taraudent la tête des parents.Les écoles ont-elles toutes été achalandées en masques (à savoir 2 masques par jour par enfant et par adulte) et en gels hydro alcooliques
Auront-elles des tests pour dépister et détecter les porteurs du covid 19?
Arriveront-elles à maintenir la distanciation physique entre élèves
Comment vont-elles Gérer le brassage des élèves dans les classes, les cours de l’école, les couloirs, les cantines, etc…
Assureront-elles le nettoyage et la désinfection des salles en interclasses?
Les équipes en place ont-elles été assez formées à ce qui les attend?
Et comment respecter les distances requises quand les salles de classes sont exiguës au vu de l’ancienneté de la bâtisse.
Les écoles de Sarcelles (comme partout en France) sont en pénurie de médecins. Ce sont les infirmières qui ont à charge 3 à 4 écoles à elles seules, et en assurent le suivi médical. A raison de 500 élèves au moins par école, multiplié par 4 ça leur fait 2000 élèves à suivre par infirmière. Et même si on leur en impute 500. Comment vont-elles gérer cet imbroglio.

Certes la Mairie à fait tout ce qui était en son pouvoir, elle a fait désinfecter les locaux, fourni les masques et le matériel nécessaire aux personnels et elle a, y compris mis des masques à la disposition des enseignants, alors que c’est à l’Etat de le faire, et organisé les distances, les circulations, le matériel. Tout à été fait et vérifié mais …le virus est toujours là et guette la moindre
défaillance pour attaquer de nouveau.
L’erreur est humaine non ? Alors comment risquer que mon enfant soit contaminé ou qu’il contamine quelqu’un d’autre, son enseignants, son ATSEM, ses camarades.
Oui même si dans l’absolu je suis consciente que ce confinement a créé un gouffre encore plus important auprès des élèves fragilisés socialement en les désocialisant, et en creusant les inégalités dans le décrochage scolaire et dans la fracture numérique, rien n’est plus important que la vie humaine.
La question est de savoir si les 8 semaines de cours restant, où plutôt les 4. Car, compte tenu des demi groupes qui risquent de se faire pour limiter le nombre de personnes par classe, suffiront-t-elles à combler le fossé déjà creusé par le manque de cours, ou encore à rattraper un cinquième du programme de l’éducation nationale.

Ce dont je reste persuadée C’est que l’école ne peut pas remplir des missions au détriment de la sécurité et la santé de nos enfants et leurs familles, Ainsi que la sécurité du corps enseignant et leurs équipes.
Non je n’enverrai pas mes enfants à la réouverture des classes en mai.

Ursula Ramos.

Journal Environnement N°4 Mai

      Transition Énergétique:
Sarcelles peut devenir un exemple

Pourquoi consacrons-nous un numéro spécial de notre journal aux questions de l’environnement ?
Tant d’autres sujets nous assaillent : la crise sanitaire, la santé, l’école…qui ont fait l’objet de plusieurs éditions de notre part, et d’autres sujets qui seront prochainement traités.
Parce que nous considérons que le sujet est vital.
Nous ne pouvons plus laisser la planète à la merci de la mondialisation capitaliste.
L’exploitation éhontée des ressources naturelles, leur accaparement, l’effondrement de la biodiversité, comptent probablement parmi les facteurs de la crise sanitaire actuelle.

Alors que le MEDEF appelle à un moratoire sur les lois environnementales, et que le
Gouvernement n’hésite pas à aller dans le même sens sous prétexte de favoriser la
reprise après confinement, l’écologie risque d’être la grande perdante de la crise
sanitaire.
La reprise économique ne peut pas, ne doit pas, être la relance pure et simple des modes de production d’hier.
Les aides et les prêts consentis aux grands groupes doivent être assortis de conditions d’ordre environnementales.
Des productions stratégiques doivent être relancées et relocalisées en intégrant des
critères écologiques.
Des investissements publics doivent être repensés.
A défaut la crise financière se conjuguerait avec une crise écologique d’une ampleur
jamais vue jusqu’ici et nous laisserions deux dettes dramatiques aux générations futures.
Ainsi nous avons voulu, avec ce journal consacré à l’environnement, montrer que la Ville peut offrir un terrain favorable aux expérimentations les plus hardies sur le plan écologique.
Notre article sur le chauffage urbain du grand Ensemble en est une illustration mais d’autres projets sont aussi à explorer tels que lier la bio diversité et l’agriculture urbaine, développer les mode de transport alternatifs à la voiture, valoriser la biomasse comme source d'énergie (bioénergies), développer les structures de l’ESS pour transformer les comportements et développer les emplois locaux,  et bien d’autres projets encore.
 Les villes gèrent des services et réalisent des investissements publics clés sur le plan environnemental.
Elles peuvent accélérer la transition écologique dans une responsabilité partagée avec l’Etat, la Région, le Département, le secteur privé et la société civile.
Bâtir un environnement durable n’est pas un luxe, ou une utopie irréalisable. Les transports, l’urbanisme, le rééquilibrage entre bâti et espaces verts, la préservation d’espace naturels tout cela est à la portée d’une grande ville comme Sarcelles.
C’est la condition de notre survie. C’est aussi la condition d’une plus grande justice sociale. C’est ainsi que nous construirons la ville de demain.
Jean Jacques KRYS

Prolonger le Tramway
Marie-Annick DUPRE

 


La ligne 5 du tramway d'Île-de-France, dite T5, est la première ligne de tramway sur pneumatiques d'Île-de-France. Exploitée par la Régie autonome des transports parisiens (RATP), elle
relie marché de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à la gare de Garges - Sarcelles (Val-d'Oise) depuis le 29 juillet 2013

A l’origine la ligne T5 a pour objectif de désenclaver les communes de Pierrefitte-sur-Seine et de Sarcelles, tout en poursuivant le développement des liaisons de banlieue à banlieue.

Globalement, la ligne doit faciliter les déplacements des 86 600 personnes habitant ou travaillant à moins de 400 m d’une station, dont plus de 30 000 étudiants et plus de 20 000 élèves d'âge scolaire.

Ses prévisions initiales de fréquentation sont très largement dépassées.

Son succès souligne l’importance d’une revendication que nous soutenons pleinement :

La prolongation de la ligne jusqu’au Bourget.

Deux enjeux au cœur de cette démarche :

L'emploi : avec Eurocopter et l'ensemble du bassin économique du Bourget, le T5 serait un moyen de transport incontournable vers ces pôles économiques en développement facilitant l'accès à l'emploi pour tous.

L'environnement : par sa technologie moderne, le tramway est un moyen de transport qui ne pollue pas et qui préserve l'environnement.

Non inscrit au schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF) 2030 arrêtés en 2013, ce projet n'est toujours pas retenu par le contrat de plan passé entre l'État et la région Île-de-France pour la période 2015-2020.

Notre Ville comme toutes celles qui sont concernées par le tracé actuel et sa prolongation devra agir pour faire entendre l’intérêt des Sarcellois.

Améliorer les trains du quotidien ou construire un Express pour les riches ?

Par Fred NICOLAS

 


Les sarcellois connaissent bien les galères du RER B qui transporte 900 000 voyageurs chaque jour.

Ce qu’ils ignorent le plus souvent c’est qu’ils pourraient vivre l’enfer si l’Etat va au bout de ses projets :

Une ligne directe dite « CDG Express » est projetée qui permettrai de relier Roissy à Paris gare de l’est directement en 20’.

Prévu pour couter 24 € ce train express vise à satisfaire un public très ciblé. Il s’agit d’éviter aux hommes d’affaires qui atterrissent à Roissy le « désagrément » d’arrêts en gares de banlieue.
Il s’agit d’éviter à ces voyageurs privilégiés les RER bondés et omnibus, les retards et incidents qui émaillent quotidiennement la vie des banlieusards.

A Sarcelles que l’on prenne le RER D ou la Ligne H l’insupportable est déjà bien souvent notre quotidien.

Ce projet se réaliserait alors que les modernisations des liaisons existantes seraient délaissées.

Et pendant les travaux les transports seraient fortement impactés rendant la vie des voyageurs insupportable.

Pour l’heure le projet fait l’objet d’une très puissante opposition : Les Maires et élus de gauche de la région se sont élevés contre ce que tout le monde a pris l’habitude d’appeler le « train des riches ».

Pour l’heure, officiellement, le projet a été repoussé après le JO de 2024.
Mais restons vigilants. On apprenait début mai que le préfet de Région, poursuivait les démarches administratives nécessaires au projet.
Les transports en commun de qualité participent eux aussi aux équilibres environnementaux et sociaux.

Sarcelles doit peser de tout son poids politique et social en faveur de modernisations concertées des lignes fréquentées par les travailleurs de notre banlieue.

Invitée
        Le vélo, pour se déplacer à Sarcelles ?        

Chantal GOURINEL EELV

 


A Sarcelles, grâce à la mobilisation et à la prise de conscience d’une partie de la population, la transition écologique  trouve droit de cité.
La végétalisation des murs, l’isolation thermique et sonore de qualité des immeubles et des bâtiments administratifs, la cantine avec des repas biologiques, les modes de transport écologistes, voilà ce que devrait être l’Ecologie à Sarcelles.
Si, de plus en plus, les vélos sont présents, peu de moyens existent pour faciliter le déplacement des cyclistes.
Il faudrait tracer des pistes cyclables afin de circuler à travers les différents quartiers. Des pistes
sécurisées sont un facteur déterminant dans la décision de se déplacer en vélo. Plusieurs idées sont à mettre en œuvre pour faciliter le vélo :
•Une prime attribuée par la mairie pour l’achat d’un vélo
•Des négociations à ouvrir avec les bailleurs sociaux ou avec les syndics des résidences pour la création de garages à vélo sécurisés dans les immeubles
•Des garages à vélo sécurisés à construire près des gares, des services publics, des centres
commerciaux.
•Des ateliers de réparation et des formations pour apprendre à réparer son vélo seront à mettre en place.
Les mobilités actives, comme le vélo, ne consomment aucune goutte de carburant et n’ont aucun impact
négatif sur le climat.
Pour Europe Ecologie Les Verts, il faut agir localement et penser globalement commençons la transition écologique en roulant en vélo à Sarcelles.

Invité
LE MONDE D’APRES 

Navaz Mouhamadaly
Responsable MEI Sarcelles et Val d’Oise

​

​

Nous remercions le virus qui n’est ni une punition divine, ni une vengeance de la nature car il permet à la planète de respirer et nous aussi, mais pour combien de temps ?
Nous n’avons que très peu de temps pour agir afin d’éviter le réchauffement climatique qui fera beaucoup plus de morts que le Covid-19.
Nous allons vers une déstabilisation qui menace la paix partout dans le monde. Bientôt une partie de notre planète sera invivable.
Les émissions de CO2 seront telles que la température augmentera de cinq à sept degrés avant la fin du siècle. Des centaines de millions d’êtres humains migreront vers le nord…
Le modèle de développement qu’on nous assure si robuste et si indispensable qu’il ne faut pas en inventer un autre s’avère en fait extrêmement fragile. En très peu de temps et pour toute la planète, tout s’effondre. Cela doit nous faire réfléchir.
Désormais, nous devons ralentir et changer radicalement notre mode de vie. Nous devons briser notre frénésie industrielle, notre voracité consumériste.
80% de nos terres agricoles servent à nourrir un bétail que nous martyrisons. Il suffirait d’en transformer une partie en culture maraichère. C’est ce que certains habitants et écologistes sarcellois essaient de transformer le Bois de Sarcelles jusqu’à présent un peu laissé à l’abandon en haut lieu de biodiversité et de jardins communaux qui peuvent nous fournir de la nourriture 100% bio pour les cantines scolaires.
Arrêtons de prendre l’avion pour les vols intérieurs déjà desservis par le train ou TGV. N’achetons plus de jeans qui ont fait deux fois le tour de la terre. Mangeons des fruits et légumes de saison…Consommons local, éthique et responsable. Ce n’est pas un retour en arrière, c’est un pas vers la vie.
Nous n’avons pas de planète de rechange. Nous avons une seule planète. Nous ne sommes pas indispensables. L’air, la terre, l’eau et le ciel sans nous vont bien. Et même beaucoup mieux.
Rappelons-nous que nous sommes ses invités… pas ses maîtres.       

Journal N°5 Environnement Juin 2020

(…) METTENT NOTRE SANTE A LA DIETE

​

Tout au long de l’histoire du groupe SANOFI, les salarié(e)s ont impulsé des propositions, des luttes pour cela mais se sont retrouvés face au mur conjugué des Directions du groupe et des Gouvernements successifs.

Aujourd’hui, là comme ailleurs, n’est-ce pas le moment, de prendre ce problème à bras le corps, afin de lier aspirations et mise en œuvre ?

Si nous estimons que l’entreprise doit être utile, efficace, solidaire, porteuse de valeurs collectives, de satisfaction individuelle, cette question relève-t-elle de l’imaginaire ?

Force est de constater que le bilan des dirigeants de SANOFI est un désastre pour le société toute entière, en témoigne leurs décisions de destructions d’emplois alimentant le chômage, le rejet des jeunes en ne leur offrant que la précarité, le management par la contrainte, l’abandon de sites appauvrissant les régions, la ponction des fonds publics et de la sécurité sociale.

Peut-on continuer ainsi ?

Sur quelle base ces dirigeants sont-ils légitimés quand leurs actes les rendent illégitimes ?

Ils détruisent au lieu de développer. Ils sont dangereux, nuisibles, ils détournent la finalité sociale de l’entreprise pour un coût exorbitant pour la société.

Nous l’avons expérimenté et l’expérimentons chaque jour et la lutte actuelle que nous vivons sur les médicaments au travers de cette pandémie en est une des illustrations. Dans les faits la légitimité de leur pouvoir est remise en cause.

On ne peut servir deux maîtres à la fois : les actionnaires et la santé de tous… La santé étant un bien universel, la recherche et la production de médicaments, doivent être dirigés par ceux qui n’ont aucun intérêt à servir les actionnaires. La question d’une maîtrise et d’une véritable appropriation sociale est posée.

Une entreprise, où les orientations de recherche, les financements seraient utiles à chacun et à tous, décidés en lien avec les intérêts de la population en France et dans le monde ; où les jeunes pourraient prendre place et assurer le renouvellement générationnel des ressources qualifiées ; une entreprise sous maîtrise citoyenne , n’est-ce pas un projet d’avenir ?

Ce projet, réellement en rupture avec la spirale infernale du démantèlement de la recherche pharmaceutique, n’est-il pas le seul projet véritablement innovant ?

La pandémie du COVID 19 et les drames causés sur toute la planète n’exigent-ils pas une politique de santé en rupture totale avec cette stratégie de démantèlement que la course au profit capitaliste nous a fait subir depuis plus de trente ans ?

LES PROPOSITIONS DU PCF

 

La santé d’abord

La mobilisation de toutes les filières industrielles du pays pouvant contribuer à la production des équipements de protection sanitaire et matériels ´

Information hebdomadaire sur la production et l’acheminement des masques et sur les besoins

Nationalisation d'entreprises stratégiques

Campagne systématique de dépistage

Mobilisation totale des cliniques privées et du service national des armées

Augmentation jusqu'à 20 % des salaires et traitements des personnels de santé et des travailleurs des secteurs essentiels

Annulation de la dette des hôpitaux et +5 % de l’ONDAM (hors dépenses sanitaires en cours)

Un plan d’embauche massif pour l'hôpital et les EHPAD

La mise en chantier d'une loi de santé publique

 

Protéger les salarié¬e¬s

Arrêt des activités économiques non essentielles

Chômage partiel financé à 100 % de la rémunération

Interdiction de tous les licenciements et du versement de dividendes

Pour les entreprises en difficulté : report des échéances de crédit, gel des loyers, aide directe exceptionnelle sous condition

Maintien des droits des chômeurs et continuité des allocations

Abrogation immédiate des mesures dérogatoires au droit du travail (temps de travail, congés, RTT) L’abrogation des réformes des retraites et de l’assurance chômage et la mise en place d’un système de sécurité emploi formation

 

L’égalité

Blocage des prix de l’eau, gaz, électricité, télécommunications et assurances

Suppression de la TVA sur les produits de 1re nécessité

Gratuité des transports

Gel des loyers et du remboursement des prêts sous condition de ressources

Versement d’une allocation exceptionnelle pour les foyers les plus en difficulté

Réquisition des chambres d’hôtel et des meublés touristiques pour les sans abris, familles vivant en logement insalubre, femmes et enfants victimes de violences, réfugiés

Revalorisation des subventions aux associations

Réaménagement des épreuves du baccalauréat et suspension de Parcours Sup

Une subvention exceptionnelle à la presse écrite régionale et nationale

Fonds de soutien à la culture

Intermittents : baisse du quota d’heures minimum et gel du calcul pour la période d’annulation des spectacles

 

Mobiliser l’argent pour répondre à l’urgence sanitaire et économique

Création d’un fonds d’urgence sanitaire et de sécurisation de 50 milliards d’euros abondé par :

· des prêts de la Caisse des dépôts et de la BCE

· le rétablissement de l’ISF et l’abrogation de la flat tax

· une modulation de l’impôt sur les bénéfices des entreprises

· une taxe sur les GAFAM et NATU

Création d’un fonds européen, écologique, social et solidaire pour financer les services publics, notamment les hôpitaux et un pôle public européen du médicament

 

Renforcer la démocratie

Installation d’un comité d’urgence nationale réunissant le gouvernement, le comité scientifique, les syndicats, les partis et les associations d’élus

Session parlementaire continue sous forme d’un comité permanent

Sortie de l’état d’urgence à l’issue des deux mois

De nouveaux pouvoirs des travailleurs

Témoignages et colères d’enseignants
« Mon poing sur la table » Les prénoms ont été modifiés

 

Encore une annonce de l’Education nationale qui se transforme en peau de chagrin sur le terrain…

 

Il a été demandé à tous les enseignants du 1er degré de faire la liste des familles qui n’avaient pas d'équipement informatique.

L’objectif annoncé par le ministère était de doter toutes ces familles d’une tablette numérique.
Le délai imparti pour faire remonter la liste étant très court, nous avons donc passé la journée à appeler individuellement chacune des familles, au détriment du suivi scolaire.

Oh surprise ! Nous avons appris quelques jours plus tard que le budget alloué n'était finalement pas suffisant et ne correspondait en rien aux besoins réels. Les hautes sphères ministérielles ont donc décidé de n'attribuer aucune tablette aux élèves de maternelle et nous ont demandé de choisir 30 % des familles d’élémentaire. Sur quels critères ? Quel mépris envers ces familles ! Heureusement, méfiants, nous avions anticipé et averti les parents que l’attribution de la tablette ne dépendait pas de nous. Quant à la majorité des élèves, ils continueront donc d’utiliser, dans le meilleur des cas, le téléphone portable de leurs parents pour communiquer avec nous.

Belle illustration de la lutte gouvernementale contre le décrochage scolaire dans les zones défavorisées.

Marlène, enseignante à Sarcelles

 

« Paroles, paroles… »

D’après le Ministre de l’Education nationale, il est urgent de permettre aux élèves de retourner à l’école… surtout pour les élèves en décrochage scolaire. Quelle fadaise ! Quelle hypocrisie ! Ces ministres qui annoncent aujourd’hui qu’ils garderont leurs propres enfants à la maison  pour permettre à ceux qui en sont le plus en difficulté d’aller  à l’école, sont les même qui hier ont voté la suppression de postes d’enseignants, la fermeture des classes, la réduction les budgets, l’augmentation du nombre d’élèves par classe!  Inutile de dire qu’ils se moquent bien de la scolarisation des élèves les  plus en difficulté !

Karima, enseignante à Sarcelles

 

Le gouvernement au service du patronat

 

Le gouvernement veut que les élèves retournent à l’école. Pour faire semblant de s’intéresser à la santé de tous, il rédige un protocole sanitaire... irréalisable ! Qui  peut en effet penser qu’un enfant peut pendant 6 heures de classe respecter ces fameux « gestes barrières », porter un masque ou  rester assis sur une chaise avec une feuille de papier et des crayons. De plus, qui sera juridiquement responsable du non-respect de ce protocole ?

Non seulement ce protocole est intenable mais il nous met en porte-à-faux. Le gouvernement nous culpabilise en parlant d’enjeu social et pédagogique ! Bien sûr que certains parents ont besoin de travailler et les enfants de venir à l école ! Quel dilemme pour nous !

Et puis, nous ne sommes pas dupes ! Ce qui préoccupe le gouvernement, c’est d’envoyer les enfants les plus jeunes à l’école pour que les parents puissent aller travailler. Bref, de faire de l’école la garderie du MEDEF…quitte à ce qu’une 2éme vague de pandémie se développe ! Nous l’avons bien compris, il n’y aura pas de bon choix dans cette société où l’argent est le maître mot !

Elodie, enseignante à Sarcelles

 

L’école à distance… un fossé encore plus grand

 

Pendant la première semaine du confinement, j’étais en contact virtuel avec un tiers des élèves de ma classe. Quand je leur envoyais du travail, des jeux, des défis, 16 sur 23 me répondaient. Après un mois et demi, je ne reçois plus que 3 mails par jour. Les parents ne sont bien sûr responsables de rien. Beaucoup n’ont qu’une tablette pour toute la famille voire, pour la majorité, qu’un téléphone portable. Certains ne maîtrisent pas bien la langue française, d’autres n’ont jamais arrêté de travailler. Difficile dans ces conditions d’assurer le suivi scolaire de ses enfants. Alors que l’on ne vienne pas me dire que l’école en distanciel est l’avenir de l’enseignement ! Rien ne remplacera jamais les échanges entre un enseignant et ses élèves de visu !

Rachid, enseignant à Sarcelles

FCPE montent en ligne

 

(...)sous-effectifs. Malgré tout, le gouvernement, obligé de remettre le plus grand nombre au travail, a organisé une rentrée peut-être trop précoce, sûrement désorganisée. Dans tous les cas, tous devront faire avec cette équation : il sera impossible d'accueillir en même temps tous les élèves et il sera possible pour les parents qui douteront de la sécurité de l'accueil proposé de poursuivre « l'école à la maison ».   

Curieusement, ce même gouvernement vient de nous apprendre que la possibilité de garder un enfant chez soi serait soumise à l'impossibilité pour l'école de garder ce même enfant… Voilà. Autrement dit, quand vous avez plusieurs enfants, avec un peu de malchance, ils ne seront pas dans les mêmes « groupes de scolarisation » durant les mêmes semaines. Il vous faudra alors passer votre temps à demander aux établissements scolaires des attestations, toutes les semaines… Comme si les établissements, les employeurs et les parents, n'avaient rien d'autre à faire en cette période ! Comme si l'usage des pratiques harcelantes était la bonne idée du moment !  

En clair, l’État a choisi d'inverser la faute : le parent doit justifier du bienfondé de son choix, alors même que l'Etat n'est pas en capacité d'assurer une rentrée dans de bonnes conditions…

La FCPE Nationale propose une pétition :

Alors même que l’État n'est pas en capacité d'assurer une rentrée dans de bonnes conditions pour tous, la FCPE lance une pétition pour demander qu'une prise en charge financière, sans aucune perte de salaire, soit rétablie pour tous les parents qui souhaiteront ou devront s'occuper de leurs enfants jusqu'à ce que la situation sanitaire de notre pays permette un retour à l'Ecole serein, humain et sécurisant.  

 Signez ici la pétition

La FCPE du Val d’Oise elle porte des exigences que nous vous invitons à consulter en cliquant sur Communiqué de la FCPE 95 sur la Réouverture des établissements scolaires  et en allant sur leur site

https://www.fcpe95.com/

Transports en commun, à vélo et à pied...Des transports alternatifs à la voiture 

Cette crise sanitaire aura été le révélateur de bien des dysfonctionnements de notre société, de bien des choix, toujours orientés par la course au profit, qui se révèlent particulièrement destructeurs pour nos vies et chacun sait que ce n’est pas une image.

En matière de transports, axés essentiellement sur l’avion et la voiture, si la prise de conscience était déjà bien là, cette crise aura montré à quel point il est urgent d’agir concrètement, et en même temps, au plus près des besoins du quotidien comme à l’échelle des enjeux mondiaux.

À Sarcelles l’invasion de la voiture, camions et fourgonnettes, est asphyxiante et chacun souhaite que la ville puisse se libérer de cette emprise. Mais comment faire quand tout, du travail aux loisirs, est organisé de façon très majoritaire sur ce mode de déplacement ?

Il est temps que l’on s’interroge tous ensemble sur la place de la voiture dans notre ville et sur les voies pour sortir de cette dépendance qui nous étouffe.

Il est temps de reconsidérer les voies urbaines pour les ouvrir à des pistes cyclables sécurisées sur l’ensemble du territoire communal. Ce qui suppose de négocier avec la RATP, la SNCF et les Bailleurs pour que des emplacements de parkings sécurisés, à des prix abordables et même gratuits, soient proposés aux utilisateurs des vélos. C’est une question de santé avant tout.

Au passage il est temps de se doter de structures d’insertion pouvant accompagner les utilisateurs des vélos par des ateliers d’entretien et de réparation, créateurs d’emplois et de services. Cela existe déjà dans d’autres villes, pourquoi pas à Sarcelles ?

Il est effectivement temps aussi que la question des parkings souterrains, totalement abandonnés par les bailleurs, soit reposée. Et que la place des parkings vélos soit investie de nouveau pour que quel que soit son lieu d’habitat, en pavillon où en étage en immeuble collectif, chacun puisse utiliser et ranger son vélo en toute commodité et sécurité.

Il est temps également d’actualiser le code de l’urbanisme et la contrainte de parkings imposée lors de la construction de maisons individuelles et dans l’habitat collectif.

Il est temps que les voies pédestres soient également aménagées pour permettre à chacun de les utiliser de la façon la plus commode possible.

Tout cela doit se traduire en actes et notre ville doit se donner les moyens d’agir avec détermination et lucidité sur ces enjeux qui impactent notre santé et particulièrement celle de nos enfants ; et structurent nos comportements pour nous rendre chaque jour plus dépendants de ce marché automobile.

Il faut donc agir aussi à une autre échelle sur l’emploi, sur la localisation des entreprises, sur les modes de production et faire une place d’une toute autre ambition au secteur de l’économie sociale et solidaire, aux projets coopératifs et autres formes de société à but non lucratif. Des exemples existent là aussi à encourager et à valoriser.

REPENSER L’URBANISME
Par C. VAUDESCAL

 


Autrefois la croissance des villes se mesurait en permis de construire accordés et en nombres d’habitants
supplémentaires.

Un bon maire, c’était un « bâtisseur ». Equipements publics et résidences nouvelles étaient synonymes de modernité et d’équilibre.

Aujourd’hui les préoccupations et les priorités ne sont plus les mêmes.

Un Maire moderne ne construit plus pour construire. Le développement urbain repose d’abord sur une recherche d’équilibres et la prise en compte des choix et des besoins des familles déjà implantées.

De nos jours quand on lance un programme de construction on fait une étude d’impact. On mesure la capacité des réseaux (eaux pluviale, eaux usées), on vérifie les conséquences par exemple en termes de circulation urbaines de stationnement ou de traitement des ordures ménagères. On regarde comment les enfants seront
accueillis dans les écoles maternelles et primaires. On s’efforce de respecter un équilibre entre bâti et espaces verts. On mesure l’impact environnemental et on exige des promoteurs le respect des normes les plus sévères.

Chaque projet doit prendre place dans une démarche d’ensemble, économe en énergie, participant à l’adaptation de la ville à un environnement durable.

La culture est un besoin vital

​

A Sarcelles comme dans toute la France, et dans le monde entier en Mars tout s’est arrêté et le doute s’est installé.

Depuis le début du confinement tous les métiers sont à l’arrêt en panne sèche de rencontres avec le public. Films, festivals, expositions, créations, acteurs, scénaristes, techniciens, tout à disparu de nos écrans réduits aux rediffusions télévisuelles.
Une angoissante incertitude quant à la reprise pour chacun.

Qui pouvait imaginer que de grands festivals comme le Printemps de Bourges ou les Francofolies n’auraient pas lieu et seraient reportés en 2021. Mais ici à
Sarcelles quid des artistes qui devaient intervenir dans la programmation culturelle de la Salle Malraux, de la Salle Berrier ? Quid des intervenants culturels dans les écoles ? Quid du travail du Conservatoire et des représentations tant attendues par le public, les familles, les élèves eux-mêmes ? Quid des artistes intervenant dans les fêtes associatives, dans les maisons de quartiers ?
Tous ces artistes qui nous offrent leur part de rêve, une grande dose d’imaginaire ou une incarnation de l’histoire, des émotions, nous sont indispensables pour notre propre psychisme, pour notre propre avancée culturelle.
L’impact des pertes financières à l’échelle nationale est énorme, plusieurs centaines de milliards d’euros.  Un gouffre financier qui pourrait être multiplié par deux d'ici la fin de l’année. La crise sanitaire liée au coronavirus se traduit donc par un impact immédiat et des dommages collatéraux sur tout le secteur du live, entre conséquences économiques, pertes sèches, chômage et incertitudes futures. 

Les collectivités locales vont là également être en première ligne pour accompagner les artistes, les créateurs, les organisateurs. Elles ont une responsabilité particulièrement lourde à assumer, qu’elles ne pourront pas réussir seules, pour que la reprise de Septembre dans des conditions inédites soit aussi force d’innovation et d’exemplarité pour permettre aux acteurs et aux publics de se retrouver.

Et elles le feront d’autant plus qu’elles ont conscience que la diffusion culturelle ce n’est pas un supplément d’âme,  c'est une des dimensions du vivre ensemble, de l'éducation et de la solidarité. Ce sont des langages à partager et des moyens de communication ouverts à tous pour mieux se connaitre. Ce sont des héritages culturels à conjuguer. Ce sont des outils pour mieux comprendre le monde. Pour les populations les plus aisées l'accès à la culture se fait sans obstacle et en fonction des goûts de chacun. Pour les familles moins favorisées si la gestion municipale n'y prête pas attention cette dimension de la vie est abandonnée, faute de moyens. Voilà pourquoi à Sarcelles plus qu'ailleurs sans doute la gestion municipale doit tenir compte de ce besoin essentiel. C'est pour ces raisons qu'en pleine crise sanitaire nous en rappelons l'enjeu.

L’Etat doit retrouver le souffle d’un André Malraux, l’ambition d’un Jean Vilar, la capacité créative d’un Antone Vitez, la vision émancipatrice d’un Jack Ralite  et investir dans la culture pour bâtir pour de vrai les jours heureux.

  Manuel ALVAREZ

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